ma vie comme un film

22 juin 2009

C’est vrai qu’il pourrait dire it looks like a fairy tale, un conte qui finit bien, comme dans le livre rose caché au grenier. De toute façon, il n’a jamais vraiment aimé les histoires que j’invente arrête de rêver putain, pis grandis donc.

À chaque fois, la même chose.. ah pis va donc chier. Parce que je m’en fous réellement de ce qu’il peut bien penser. Rêver, ça ne fait pas vraiment mal. Ça me rend dingue, des fois. Je ne réfléchis pas trop aux conséquences, j’écris, je dis, je crie. Eux autres, ils rient en me traitant de crazy bitch. Mais lui, il ne trouve pas ça drôle.

Y’a des soirs où je regrette. D’autres soirs, je me dis tant pis, he was just not that into you. Comme le film qui est plate, finalement. Mais tsé, des fois.. j’aimerais ça que ma vie ressemble à Benny and Joon ou The Notebook ou un autre film, n’importe lequel, mais un film d’amour. Genre.

C’est pas loin. J’en vois des bouts de couleur dans le ciel. Ça pète fort les feux d’artifices. Ça fait pleurer les enfants. Pis les grands aussi, des fois. Parce que la vie, ça continu et je pense juste à ça, la fois où on s’était embrassé en plein milieu de la rue papineau, pendant qu’un couple gay faisait des pirouettes autour de nous.

Ce moment-là, on ne peut pas l’oublier. C’était juste après les feux d’artifices, pis là vous allez penser, les feux d’artifices étaient dans ton coeur. Crisse, c’est quétaine. Mais c’est exactement ça. En-dedans, c’est là, très fort, mon coeur a éclaté. Mille miettes d’un tout petit bonheur de rien du tout.

Ce soir, même après si longtemps, le vent est froid dans le salon rose.

Mille mots d’amour par jour, me réveiller au milieu de la nuit avec cette envie folle de t’écrire, maintenant tout de suite. Je pourrais t’écrire n’importe quoi parce toi, tu n’es pas comme lui, ni comme l’autre, pas besoin de calculer, de faire attention, ne pas avoir l’air trop ci ou trop ça, juste vivre, être une princesse amoureuse rose et vivre, sans penser à cette fois-là où c’était trop vite, ou l’autre fois aussi où c’était même pas vrai, de toute façon.

Remplir le cahier brun caché sous le matelas, écrire des secrets, dessiner des coeurs et des étoiles, ton nom partout, comme à 16 ans.

Oui, s’aimer comme des ados, ça te tentes-tu?

Ça pourrait ressembler à ça, du rouge du bleu du jaune du blanc du vert du rose du mauve. Un soir, je t’appelerais sur ton cell viens dormir avec moi et tu n’hésiterais pas vraiment, le temps de finir ta bière, de dire merci bonsoir, d’écouter chialer tes amis un peu parce que tu pars encore trop tôt, tu viendrais me rejoindre, assise sur le balcon, avec mes pissenlits, il m’aime un peu beaucoup passionnément à la folie, mille pissenlits sur le balcon.

On s’est assis sur un banc sale du quai de métro. Y’était un peu tard. C’est tellement laid un métro. J’haïs ça, ça pue la pisse. Quand j’ai entendu le train arriver, je me suis dit ah fuck parce que je n’avais pas envie qu’on parte. Tu as continué à me regarder avec tes yeux tellement oh my god pis le métro a passé.

Finalement, après six trains, tu m’as dit ça et c’est quelque chose que je n’oublierai jamais parce que ces choses-là, on veut s’en souvenir toute sa vie, tu m’as dit finalement, on pourrait peut-être marcher? pis moi j’ai pensé oui oui oui je veux juste être avec toi, tout le temps mais je me suis retenue, bien sûr, j’ai juste dit ok mais j’ai envie d’une crème glacée et toi aussi, une crème glacée.

Il était 5h du matin quand je suis rentrée, les oiseaux chantaient, le soleil se levait. Le téléphone a sonné. C’était toi, un déjeuner à midi? Oh my fuckin god damn shit !!! Oui, c’est cool.

Il me semble que ça pourrait être beau, sur la table de la cuisine, une fleur blanche. Ce serait beau aussi, partout, un amour rose.

amour rose bonbon

15 juin 2009

J’ai longtemps rêvé à ça. À un amour de princesse qui goûte le bonbon. Au téléphone qui sonne un peu tard dans la nuit, c’est lui, je le sais, je lui ai demandé de m’appeler parce que j’en avais envie et lui aussi il en a eu envie, il m’a appelé, même s’il était un peu tard dans la nuit. Dans mon oreille, c’était doux Salut princesse, tu dors pas? Il veut me voir, bientôt. Aller boire un verre ou deux ou six.

Finir saoûle avec toi dans la ruelle, te dire que je n’ai pas envie que ça se termine, que je voudrais que cette soirée-là dure toute une vie, toute une vie à t’aimer, toute une vie à passer mes soirées avec toi, à croire que ça va durer pour toujours, ne jamais douter, de toi de moi de nous.

Te voir parmi dix millions de filles nues et savoir que c’est moi la plus belle, même avec mes trois bourrelets et mes cernes sous les yeux et mon humeur de chienne quand je suis en spm et mon poil sur les jambes quand je suis trop lâche pour me raser et ma craque de fesses qui paraît quand je me penche et que je porte un jeans taille basse et quand je sacre comme ton grand-père parce que je suis trop fâchée pour des conneries et quand je me réveille le lendemain matin avec les lèvres tâchées de vin rouge et une haleine de poutine à 3h du matin.

Ce matin, l’automne est revenu. Il vente un peu, le ciel est gris, tu dors peut-être encore mais moi, je pense à toi.

Quand le cadran a affiché 9h04, le réveil a sonné. Ça faisait quoi, cinq heures? On s’est endormi un par-dessus l’autre, sur le divan, des verres de vin encore plein, un bol de popcorn vide, la télé sur mute, la même toune de The Roots qui jouait sur repeat, pas trop fort, une crisse de chance.

J’ai dit eh shit, la journée va être longue. Tu as dit t’es donc ben belle quand tu dors pas longtemps.  Tu m’as raconté un rêve ou deux, j’ai inventé le mien. En tirant les rideaux, on a vu le soleil dehors, y’avait de gros nuages blancs aussi mais on a juste remarqué le soleil. C’est kitch le soleil, c’est ben mieux la pluie, les tempêtes, le vent qui fait tout tourner. C’est kitch aussi les histoires d’amour, les salons rose, les princessses dessinées sur les murs, les étoiles en lumières, partout dans l’appart.

Moi, j’aime ça. Pis toi, tu m’aimes comme ça. Yé où le fuckin problème, alors?

surtout quand tu dors

15 juin 2009

Il est doux ton lobe d’oreille.